Rénovation énergétique : quels travaux ont marqué votre région ?

L’année 2024 a marqué une nette accélération des travaux de rénovation énergétique en France. Portés par des dispositifs toujours plus attractifs et une prise de conscience renforcée des enjeux climatiques, les particuliers se sont mobilisés en nombre.

Isolation, couverture, ravalement… certaines interventions ont largement dominé les chantiers, en réponse directe aux caractéristiques du bâti régional et aux contraintes climatiques locales.

Mais les priorités n’ont pas été les mêmes partout. Certaines régions ont misé sur l’isolation pour mieux retenir la chaleur, d’autres ont plutôt renforcé la ventilation ou traité leurs toitures exposées au soleil ou à l’humidité. Résultat : la rénovation énergétique ne suit plus un modèle unique. Elle s’adapte aux réalités de chaque territoire.

Découvrez dans cet article quels travaux ont été les plus réalisés en 2024, si les choix varient d'une région à l'autre, et quel impact cela a eu sur la valeur des logements.

Travaux les plus réalisés en 2024 : un top 5 qui se confirme

L'année dernière, certains types de travaux se sont imposés partout sur le territoire, tant par leur efficacité que par leur accessibilité. À l’échelle nationale, cinq interventions se démarquent nettement, dessinant un portrait fidèle des priorités énergétiques des Français :

• Isolation des murs extérieurs
  Plébiscitée pour sa capacité à réduire rapidement les déperditions thermiques, cette solution séduit de nombreux propriétaires, notamment dans les maisons anciennes. Elle est visible, performante et souvent éligible à des aides renforcées.
• Remplacement des fenêtres
  Le passage à des menuiseries double vitrage à haute performance complète souvent les travaux d’isolation. L’objectif : renforcer l’étanchéité de l’enveloppe du bâtiment et améliorer le confort thermique toute l’année.
• Installation de poêles à bois
  Toujours très présents, surtout en zones rurales, les poêles à bois sont appréciés pour leur bon rendement, leur autonomie et leur aspect écologique. Ils s’ajoutent souvent à un chauffage principal existant.
• Isolation des combles perdus
  Simple à mettre en œuvre, peu intrusive et très rentable, cette intervention reste l’un des meilleurs rapports coût/bénéfice. Elle cible une zone stratégique où les pertes de chaleur sont importantes.
• Rénovation globale
  De plus en plus fréquente, cette approche regroupe plusieurs gestes en un seul parcours cohérent. Elle maximise les performances énergétiques et les aides disponibles, tout en assurant un meilleur suivi du chantier.

Des régions qui réagissent différemment selon leur bâti et leur climat

Si certaines tendances se retrouvent partout en France, la réalité du terrain montre que les choix de travaux varient fortement d’une région à l’autre. Climat local, type de construction, contraintes architecturales ou réglementaires… chaque territoire a sa propre approche de la rénovation énergétique.

1. Nord, Est et régions à climat continental
   Ici, la priorité va clairement à la performance thermique de l’enveloppe. Isolation des murs extérieurs, toiture par l’extérieur, isolation sous rampants… ces travaux sont parmi les plus sollicités. Ils sont souvent réalisés en complément d’un ravalement ou d’un traitement de toiture, en particulier sur des maisons anciennes mal isolées. Les techniques comme le sarking ou l’ITE sont privilégiées pour garantir de bons résultats sans empiéter sur l’espace intérieur.
2. Sud et régions très ensoleillées
   Dans ces zones, les besoins sont différents. Les propriétaires cherchent avant tout à limiter les surchauffes et à protéger leur toiture face aux UV. Les hydrofuges colorés ou réfléchissants ont donc gagné en popularité. La ventilation joue également un rôle central, avec une forte demande en VMC simple ou double flux, notamment dans les logements très étanches. Autre tendance : l’aménagement des combles sans modification de charpente, idéal pour agrandir sans gros travaux.
3. Île-de-France, Rhône-Alpes et zones périurbaines mixtes
   Dans ces régions denses, les démarches de rénovation sont souvent plus globales. Isolation thermique, remplacement des menuiseries, ventilation, ravalement D3 ou i3-i4… les travaux sont combinés pour optimiser à la fois la performance énergétique et l’esthétique du bâti. On constate aussi une hausse des projets liés à la toiture : nettoyage, traitement ou diagnostic en vue de travaux plus lourds à venir.

Ces travaux ont aussi un impact sur la valeur des biens

Au-delà du confort thermique et des économies d’énergie, les travaux de rénovation énergétique influencent de plus en plus la valeur d’un logement. En 2024, l’étiquette énergétique est devenue un critère décisif dans de nombreuses ventes, et les écarts de prix selon les classes du DPE se creusent.

Un bien bien classé, affichant un DPE A ou B, peut aujourd’hui se vendre jusqu’à 15 à 18 % plus cher qu’un logement équivalent mal isolé. À l’inverse, une maison classée F ou G peut voir sa valeur baisser de 20 à 25 %, notamment dans les zones où la demande est forte et l’offre de logements performants limitée.

Parmi les interventions qui influent le plus sur ce classement, on retrouve sans surprise l’isolation des murs, l’isolation de la toiture, la ventilation performante et, dans une moindre mesure, la qualité des menuiseries.

C’est aussi pour cela que les rénovations globales, encadrées et bien planifiées, rencontrent autant de succès. En combinant les bons travaux dans le bon ordre, elles offrent une transformation complète du logement, avec des résultats visibles à la fois sur les factures, le confort quotidien et le prix de revente.

Chez Koréo, ce type de parcours est structuré autour d’un accompagnement personnalisé, de l’audit thermique jusqu’à la réalisation finale, pour sécuriser l’investissement et en maximiser les bénéfices.

Conclusion

En rénovation, les idées reçues ralentissent encore trop souvent le passage à l’action. Elles créent des doutes, entretiennent des blocages, et font parfois renoncer à des solutions simples, efficaces et accessibles.

En 2025, les outils sont là, les aides sont toujours disponibles, et les bonnes pratiques sont accessibles à tous ceux qui souhaitent améliorer leur logement.

Ce ne sont ni les croyances ni les habitudes qui doivent guider un projet de rénovation, mais une information claire, un accompagnement sérieux et des choix adaptés aux particularités de chaque logement.